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Spiritualité - Sédir, Yvon Le Loup (lu également Paul Le Loup...) Quelques textes de Sédir, pour qui sa rencontre avec Monsieur Philippe fut un des moments les plus marquants de son existence. Il était déjà écrivain, mais plus spécifiquement sur l'occultisme. Il devient dès lors un des écrivains les plus empreints de mysticisme qui se puisse concevoir. Par de nombreux écrits, il tentera de partager, de transmettre l'extraordinaire de ce que fut pour lui cette Rencontre.

L'un des ouvrages : Initiations relate sa rencontre avec Philippe, de Lyon...

En voici un extrait : Compiègne

Le lendemain, je trouvai Andréas à la gare.

- Je dois, me dit-il, vous présenter des excuses. J'ai pris des troisièmes; elles sont incommodes, mais nous n'allons qu'à Compiègne, et je pense trouver dans le train des renseignements.

Je répondis ce que la politesse exigeait et nous nous engageâmes sur le quai. Andréas, à son habitude, fit toute la longueur du train, examina la locomotive, parla aux mécaniciens, et choisit enfin un compartiment vide. Une paysanne et son petit garçon montèrent ensuite, et puis un gros homme avec sa petite fille et des valises.

On partit. Il pleuvait. L'homme et Andréas se firent des politesses. On causa du mauvais temps, des récoltes compromises, des accapareurs de blé, des impôts mal répartis. L'homme était un marchand de vin des Epinettes. Il allait conduire sa petite chez un cousin, cultivateur. Il se trouva qu'il avait de la famille à Compiègne.

Il y a, paraît-il, de vieilles églises, des antiquités romaines.

- Justement, dit l'homme, il y a encore, à Compiègne, une vieille tour dans la maison d'une cousine à moi, presque sur les bords de l'Oise; on pourra y aller, si vous voulez.

- Entendu, dit Andréas, et nous dînerons ensemble. C'est la tour où Jeanne d'Arc subit la première étape de son calvaire, ajouta-t-il pour moi.

- Je ne peux guère, dit le marchand de vin, à cause de la petite; il y a deux lieues de chemin jusque chez mon parent, nous arriverions trop tard.

Mais Andréas le convainquit d'accepter. On passa Chantilly avec ses barrières blanches, ses herbages nets et ses maisons confortables, Creil et ses usines, les grands champs coupés de bosquets, les aimables horizons de l'Ile de France, l'Oise grise et tranquille, et on arriva.

Nous dînâmes à l'hôtel de la Cloche. Cuisine appétissante, commensaux accueillants, vin guilleret. Notre invité, ravi, parlait fort; il renouait connaissance avec de vieux camarades. Andréas conviait tout le monde, offrait des cigares, plaisantait, sans perdre l'occasion de donner un conseil, ou une recette.

- Vous voyez, me dit-il à part, nous avons de la chance. Si on avait pris des secondes, on n'aurait pas rencontré cet homme qui a été vingt ans porteur dans la banque de l'Israël dont nous parlions hier soir. Il me renseigne sans s'en douter.

- Je ne saisis pas du tout ce qu'une vieille tour peut avoir à faire avec la situation politique européenne, dis-je; mais vous m'avez habitué aux plans incompréhensibles. Peut-être un fil ténu relie-t-il ce banquier, ce ténor, ces deux femmes. la politique, l'héroïne de Vaucouleurs, et les lieux où nous allons excursionner?

- Il y a quatre cent quatre-vingt et un ans presque jour pour jour que Jeanne d'Arc a été incarcérée là où nous irons tout à l'heure.... répondit Andréas.

Je ne compris guère davantage, mais je ne questionnai plus.

Après le dîner, Andréas trouva un prétexte pour prendre congé du marchand de vin, en lui promettant d'aller le voir bientôt.

- Comprends-tu, me dit-il, il fallait que je regarde si réellement Jeanne d'Arc avait bien été prisonnière dans cette tour. Il fallait que j'aie auprès de moi quelqu'un du pays, et cet homme est du pays, et depuis bien plus longtemps qu'il ne s'en doute. Maintenant, il faut que nous soyons seuls dans cette tour.

Nous revînmes dans la ville. Il était près de onze heures; et nous nous dirigeâmes vers la maison que notre compagnon de route nous avait indiquée au passage.

Au moment où Andréas en ouvrait la porte, un chien aboya; mais il le siffla très doucement et, dès que nous fûmes entrés, le gardien, séduit je suppose, vint nous faire mille caresses.

- Garde-le avec toi, me dit-il, cache-toi derrière ces barriques, ne t'endors pas, ne bouge sous aucun prétexte, quoique tu aperçoives ou que tu entendes, ne fume pas. Il n'y a d'ailleurs aucun danger.

Là-dessus, il monta dans la tour, puis tout rentra dans le silence. Les horloges, l'attelage d'un roulier, le sifflement d'un rapide troublaient seuls la nocturne quiétude. De temps à autre, une torpeur me tombait sur les yeux comme un coup de massue. je me secouais alors, puisque j'avais promis de ne pas dormir. Une demi-heure passa ainsi.

Le chien s'était étendu entre mes jambes. Tout à coup je le sentis trembler. Cherchant autour de moi le motif de sa frayeur, je ne vis plus la maison, le poulailler, ni les hangars. Du sol de vieilles murailles de pierre avaient surgi; des torches dans leurs gaines étaient fichées au portail; des personnages allaient et venaient, en costumes du XVe siècle, des gens de robe, des chevaliers, de la valetaille. Ils parlaient un langage difficile à entendre; j'y reconnus des intonations bourguignonnes et des mots anglais. je compris; Andréas renouvelait en plus difficile le fameux souper des morts de Cagliostro. Cet homme avait renversé, la roue des temps; nous étions revenus quatre cent cinquante ans en arrière. Sans rites, sans préparation, sans aide, d'un geste formidable de volonté, il avait réussi l'évocation de Jeanne d'Arc.

En effet, quelques instants plus tard, la vision changea et dans une salle voûtée, j'aperçus Andréas debout parlant avec une jeune femme revêtue du costume que tous les peintres ont attribué à l'héroïne. Ce n'était cependant pas une vision, car je sentais sous ma main le froid des murailles, j'entendais les voix des interlocuteurs et je pris même part à la conversation.

Une heure plus tard, tout s'était évanoui. La maisonnette, la cour, le chien, tout était là de nouveau. Mais la première parole d'Andréas fut pour me faire promettre le secret sur tout ce que j'avais entendu, et sur tout ce que je pourrais entendre ou voir le lendemain et le surlendemain.

Il ne fallait pas songer à chercher un hôtel dans la petite ville à deux heures du matin. Nous rentrâmes dans la forêt par de petits chemins, et nous primes quelque repos dans une carrière abandonnée qu'Andréas sut découvrir.

Au matin, nous trouvâmes assez vite une auberge où nous déjeunâmes. Andréas lia conversation avec les rares clients : un garde-chasse, un instituteur, un paysan, et je finis par comprendre qu'il cherchait à se faire indiquer l'emplacement des ruines d'un château que ne mentionne aucun guide.

 

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