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Or, entre toutes les nations de l'Europe, la France fut choisie de Dieu pour accomplir parmi ses soeurs cadettes l'oeuvre de Lumière.

Elle n'a pas à tirer orgueil de cette élection : elle n'a fait que ce que le Ciel lui a donné la force de faire; d'ailleurs, comme le saint qui reste humble devant la foule vénérante, la France est restée humble; nous sommes le moins chauvin des peuples, nous trouvons mieux tout ce qui se fait à l'étranger, nous n'avons à priori que des critiques pour tout ce qui se passe chez nous; et c'est cette inconsciente modestie qui nous rend capables de suivre les impulsions d'En Haut.

Ce qui constitue une patrie, ce n'est pas sa population, sa richesse, sa culture, c'est l'ensemble des énergies spirituelles dont sa personnalité visible n'est que le corps géographique, social et intellectuel.

Quand les théologiens ou les contemplatifs nous parlent des anges des nations, ils n'entendent pas indiquer les rayonnements des travaux de ses habitants; ils pensent à des êtres indépendants d'elles, préexistants à elles, et commis pour transmettre aux âmes collectives les ordres et les secours directs du Ciel.

Comme l'individu, la nation possède son moi psychique, dont le peuple terrestre n'est que le corps.

C'est le moi qui unifie les innombrables éléments hétérogènes venus de toute la planète; c'est le moi qui inspire et ce peuple et ses chefs, selon son intelligence propre, selon les tentations que lui présente l'ange de Satan, selon les lumières que lui offre l'ange du Christ.

Toutefois, dans les heures désespérées, le Maître de l'Univers envoie un secours exprès à la créature en détresse, que ce soit un homme, un pays ou un astre.

J'énumérerais volontiers les diverses circonstances où notre patrie fut sauvée par un bras glorieux ou obscur, visible ou invisible; mais les opinions politiques sont pointilleuses; les noms que je citerais choqueraient certainement l'un ou l'autre; tenons-nous-en à nommer Jeanne d'Arc, que tous les partis célèbrent maintenant et réclament à l'envi.

Ainsi, entre toute créature et le reste de la création, se hiérarchisent un certain nombre d'autres créatures qui l'aident à remplir les fonctions normales de son existence.

L'antiquité, les traditions populaires nomment ces collaborateurs esprits, génies, dieux; et tout l'ensemble de cette organisation constitue l'ordre naturel.

En outre, à travers cela existe, depuis la descente du Verbe, l'ordre surnaturel, qui offre à chaque créature la possibilité d'une communication directe avec le Créateur, au moyen de Son Fils.

Cet ordre seul nous intéresse. Le Christ, la Vierge, leurs anges inspirent l'être qui les appelle, ou suscitent du milieu d'un peuple le patriote capable de recevoir la force qu'ils lui infusent et de l'utiliser.

Il arrive encore, lorsque le péril extrême exige pour être conjuré le concours total de la nation, tout ensemble accourue auprès de son sauveur, qu'une inspiration ne soit pas assez entraînante, qu'un ange même déconcerte la foule au lieu de l'enthousiasmer parce qu'il est d'une essence trop étrangère à elle.

Le Christ choisit alors un de Ses Amis, un esprit humain parfait, libre et pur; Il le charge de la mission salvatrice et lui confère les pouvoirs et les facultés utiles à cet accom-
plissement.

Cet envoyé quitte le Royaume de Dieu, se cherche, dans le peuple qu'il doit délivrer, le pays et la famille qui puissent lui fournir un corps convenable à ses travaux futurs, et il s'incarne.

Tel fut le cas de Jeanne d'Arc, et ainsi s'expliquent les particularités déconcertantes de son existence et de sa mort.

Voici une famille, paysanne quoique la première de son clocher. Le père, homme de tête, paraît-il, et de bon labeur; la mère, enceinte pour la troisième fois, rêve qu'elle accouche de la foudre; singulier présage pour ceux qui savent ce qu'est la foudre.

Et, quelque temps ensuite, lorsque l'enfant naît, la nuit de l'Épiphanie 1412, les gens du village s'éveillent et, saisis d'une joie sans motif, se mettent à chanter et à danser. Puis tout rentre dans la monotonie quotidienne.

La petite fille grandit, silencieuse, solitaire, pieuse; elle veille aux soins domestiques, elle garde les malades et visite l'église et les chapelles; on ne lui apprend ni à lire, ni à écrire; rien que le Pater, l'Ave Maria, le Credo, un peu d'histoire sacrée, les légendes saintes, des récits populaires : le minimum le plus réduit à cette enfant qui devra plus tard convaincre hommes d'État, grandes dames et théologiens. Pourquoi ? Pourquoi le Ciel prive-t-Il toujours Ses envoyés de la culture humaine ?

Parce que Son enseignement s'oppose au nôtre en principe et en méthode; parce que rien ne doit distraire le serviteur élu de l'objectif qu'il lui faut atteindre, rien ne doit prendre la place des forces surnaturelles qui descendent sur lui incessamment autant qu'il peut en recevoir; parce que, pour tout dire d'un coup, la Lumière ne vient que dans les Ténèbres et jamais ailleurs.

Jeanne priait sans cesse en gardant ses moutons et en filant; le son des cloches l'émouvait par-dessus tout, souvenir sans doute d'harmonies entendues dans un passé mystérieux.

Or, un après-midi, dans le jardin de son père, une gloire efface devant ses yeux les contours des maisons voisines et des arbres familiers; saint Michel, le légendaire vainqueur de l'Archange révolté, lui ordonne de partir à la délivrance de son pays; il revient à plusieurs reprises; sainte Catherine, sainte Marguerite apparaissent; et ici la douleur entre en grand arroi dans l'âme de « la pauvre fille, ne sachant ni chevaucher, ni guerroyer ».

L'immense douleur de tout son pays roule sur elle : depuis cinquante ans, moissons saccagées, villages brûlés, hommes d'armes dévastateurs, braves gens au désespoir, opprobres de l'étranger, tout cela pèse sur le coeur de l'enfant, le martyrise et l'affole. Ses compagnes blâment sa solitude, les garçons se moquent d'elle, ses parents veulent la marier, le curé de Vaucouleurs l'exorcise.

Elle entre dans les ténèbres mystiques dont les feux glacés achèvent la trempe des êtres d'exception. Elle souffre comme dans un enfer, car aucun de ceux qu'elle aime n'est avec elle.

Leurs personnes sont là, mais leurs esprits vaguent si loin; ils ne s'occupent pas des calamités, eux, tant qu'ils ne sont pas atteints; tout ce que les rouliers, les voyageurs, les moines racontent, ils n'y peuvent rien, disent-ils; ça ne les regarde pas. Jeanne est seule, avec ses moutons, avec ses éblouissants visiteurs inexorables, car tout ce déluge de misères la regarde, elle, l'impuissante bergère.

 

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